Panorama de la ville de Cracovie, Pologne. Photo Paul Cadrin

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Propos et contrepoints vous accueille

Musique, histoire, biologie, liturgie, cheminement spirituel sont quelques-uns des sujets de réflexion que je vous propose dans ces pages. Vous trouverez aussi ici des documents complémentaires aux livres que j'ai publiés.

Propos

Sous ce titre, je partage avec vous mes réflexions et mes découvertes en cours. Un nouveau texte apparaît périodiquement, selon l'inspiration du moment. 

Propos du 29 novembre 2024

MES AVENTURES EN POLOGNE (suite)

LA BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE VARSOVIE

À l’époque de mon premier séjour en Pologne, en 1991, la Bibliothèque de l’Université de Varsovie était logée très à l’étroit, dans des locaux disparates et vétustes. C’est là que j’ai effectué mes premières recherches sur les manuscrits de Szymanowski. Le but que je poursuivais était de trouver dans ces manuscrits des indices sur sa méthode de travail. L’examen des passages raturés ou rejetés, en particulier, est souvent révélateur à cet égard. Hélas! Si Szymanowski esquissait des ébauches ou des fragments, il les détruisait toujours, de sorte que les seuls manuscrits qui nous soient parvenus affichent les œuvres dans leur forme définitive, à quelques détails sans importance près. En dépit de la déception que j’éprouvais, l’examen de ces pages ne manquait pas de susciter une grande émotion. Je me trouvais quand même si près de celui auquel j’avais déjà consacré une bonne partie de ma vie professionnelle !

Les fenêtres de la salle de lecture où je travaillais étaient largement ouvertes — en mai, il faisait déjà une chaleur estivale. Une employée entre et se dirige vers l’hygromètre suspendu au mur. Comme le taux d’humidité doit faire l’objet d’une surveillance constante pour la conservation de manuscrits, cet appareil permet d’en suivre la trace. L’employée lit rapidement le relevé, ressort, puis revient avec un torchon humide, … avec lequel elle couvre l’appareil ! Si cette employée avait constaté que le taux d’humidité ne répondait pas aux normes, elle pouvait compter sur la discrétion de cet hygromètre pour ne pas la trahir ! Fallait-il voir là un vestige de l’époque soviétique où, sous le poids d’une bureaucratie tatillonne, tout était permis pourvu qu’on ne se fasse pas prendre ?

Dans les années 1990, les architectes Marek Budzyński et Zbigniew Badowski ont conçu pour la Bibliothèque de l’Université un édifice des plus audacieux, inauguré le 15 décembre 1999. Il se compose de trois structures distinctes : une façade monumentale, une halle ouverte au public et la bibliothèque proprement dite. Complètement autonome sur le plan architectural, la façade comporte huit panneaux de cuivre de 7 m de hauteur sur lesquels sont reproduites des pages représentatives de l’héritage culturel mondial : poésie, littérature, philosophie, écriture sainte biblique et hindou, sciences de la nature, mathématique et musique. Cette dernière est représentée par le manuscrit de l’Étude op. 4, no 3, de Szymanowski.

L’entrée à la bibliothèque se fait par la halle où sont logés divers espaces publics et des commerces. L’escalier qui y conduit est surmonté de quatre colonnes portant les statues d’éminents philosophes polonais de la première moitié du 20e siècle. À l’intérieur, la lumière règne en raison de la prédominance absolue du verre. Au centre se trouve une vaste salle ouverte sur six étages. Mais cette salle, qui devait être à l’origine une ruche bourdonnante d’activité, n’est plus qu’un lieu de passage. En effet, c’est là que sont logés les immenses cabinets qui contiennent les fiches, autrefois essentielles aux recherches, mais qui sont dorénavant inutiles puisque tout est numérisé. De part et d’autre de cette salle se trouvent du rayonnage, des salles de lecture et les bureaux de divers organismes, dont les Archives des compositeurs polonais, où se trouve la documentation concernant Szymanowski. À la hauteur du sixième étage, les deux côtés de la salle centrale sont reliés par une passerelle dont, évidemment, tous les côtés sont en verre — avez-vous dit « vertige » ?

Encore plus spectaculaire, si c’était possible, le toit de cette bibliothèque est unique en son genre : un jardin de plus de 2000 m2 percé de quelques puits de lumière qui permettent de plonger les regards vers l’intérieur. Ce jardin est divisé en quatre zones, aux quatre points cardinaux, chacune regroupant des plantes selon une couleur prédominante : or, argent, blanc et carmin. Ce jardin supérieur est relié par des escaliers et des cascades à une zone de 15 000 m2, celle-là au niveau du sol, qui est ornée d’arbres et d’étangs. Se perdant à l’est sur les rives de la Vistule, cet immense jardin est ouvert au public.

Si vous allez à Varsovie, ne manquez pas d’aller voir la Biblioteka Uniwersytecka !

Contrepoints

Vous trouverez ici des documents complémentaires aux ouvrages que j'ai publiés. Ces documents sont déposés ici à demeure.

  • PARUTION
    CHANTER TON NOM : GUIDE POUR ANIMER DES CÉLÉBRATIONS LITURGIQUES

Publié chez Novalis sous la direction de Sabrina Di Matteo, ce livre regroupe quatorze auteurs qui traitent de tous les aspects de l'animation, tant théoriques que pratiques. J'y trace un rapide portrait de la musique liturgique telle qu'elle était vécue avant le
Concile Vatican II. 

  • LE CONCERT D'ORGUE AU COEUR DE NOTRE VIE MUSICALE

    Compléments (fichiers pdf téléchargeables)

POUR MIEUX COMPRENDRE L'IMPORTANCE DE KAROL SZYMANOWSKI

Qui suis-je?

Professeur titulaire retraité de l’Université Laval, j’ai d’abord été formé comme organiste et chef de chœur, avant de me spécialiser en musicologie. Mes travaux de recherche ont surtout porté sur la musique polonaise et sur la musique liturgique. Au moment de prendre ma retraite en 2012, j’étais doyen de la Faculté de musique. Depuis lors, je me penche sur l’histoire de l’orgue au Québec, à propos de quoi j’ai publié deux ouvrages. Je suis vice-président de la Société des orgues de Maisonneuve, membre de l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, personne ressource pour le Québec de la Fondation canadienne de la macroglobulinémie de Waldenström et paroissien à Saint-Esprit de Rosemont à Montréal.

Mes auteurs essentiels

Paul de Tarse, Daniel-Rops, Rainer Maria Rilke, Charles Taylor, Joseph Conrad, Dom Claude Jean-Nesmy, Jorge Mario Bergoglio (alias pape François), Siddhartha Mukherjee, John L. Allen, Louis Cornellier.

Mes musiciens essentiels

Jean-Sébastien Bach, Karol Szymanowski, Bernard Labadie, Marc-André Hamelin, Yannick Nézet-Séguin.

Principales publications

Le Concert d’orgue au cœur de notre vie musicale (Éditions GID 2024)

Félix Routhier Bertrand : un aventurier de la musique 1909-1978 (Éditions GID 2021)

La musique au service de la liturgie (Médiaspaul 2017)

The Szymanowski Companion, codirigé avec Stephen Downes (Ashgate 2015)

La liturgie en quête de sa musique, codirigé avec Gilles Routhier (Médiaspaul 2007)

Chant et musique liturgiques en pays francophone, directeur (Université Laval, École de musique, 1994)

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